Iran suite et fin

Je continue ma remontée vers la Turquie, en passant par les villes de Sanandaj et Saqqez où je passe la soirée avec des kurdes d’Iran et d’Irak.

J’improvise mon itinéraire au jour le jour, ce qui m’amène à faire du pédalo dans une grotte inondée, admirer le lac Urmia et passer la nuit dans le petit village de Kandovan qui n’est pas sans rappeler la Cappadoce.

Le passage de la frontière se fait rapidement et je retrouve avec plaisir les belles routes turques que surplombe le mont Ararat.

Deux jours à Ispahan

Arrivé à Ispahan, je laisse la moto quelques temps pour visiter la ville en piéton. Une première nuit dans un hôtel traditionnel, puis deux nuits à l’Abbasi, un ancien caravanserail transformé en palace. Entre visites et découvertes culinaires je retrouve Mike et Carole avec qui je passe une dernière soirée avant d’entamer à regrets le long trajet de retour en France.

Des röstis dans le désert

Après une nuit a Téhéran je pars vers le sud en direction du désert de Kevir. Mais j’ai à peine fait 20km sur la piste que je suis arrêté par un 4×4 arrivant en face. En sortent deux rangers qui m’expliquent que l’accès au parc naturel est réglementé depuis quelques mois en raison du braconnage de léopard. Si je veux continuer il me faut retourner à Téhéran faire une demande de permis. Je décide donc de contourner le parc et d’aller dans le désert par le sud. Après quelques heures de détour par l’autoroute je découvre que je ne suis pas au bout de mes surprises : la piste d’accès au désert est barrée et il faut, par mesure de sécurité me dit-on, se faire accompagner d’un guide (payant) pour continuer. Un camion est également bloqué à l’entrée et je fais donc la connaissance de Mike et Carole, deux suisses partis faire le tour du monde. Nous nous partageons donc les frais et partons dans le désert accompagnés de notre guide. Bonne au début, la piste devient sablonneuse ce qui me vaudra une belle chute dans un banc de sable. Pas de grosse casse, les petites réparations pourront attendre mon retour. La nuit tombe et c’est à la lumière des phares que nous atteignons enfin le caravanserail de Maranjab. Nous nous installons à proximité et Carole et Mike m’invitent à partager leur diner. Au menu sous les étoiles : des röstis !

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Tourisme à l’iranienne

Jeudi et vendredi c’est le week-end en Iran, et des milliers de familles se sont entassées dans les Peugeot et Saipa blanches pour aller visiter les sites touristiques de la région.

Je me suis donc retrouvé pris dans des embouteillages presque en permanence ces deux derniers jours.

Après une nuit sur la plage de Gissoum, envahie par les tentes, je pars visiter le château de Rudhkan perché dans la montagne au bout d’une montée de mille marches. Une famille d’iraniens m’offre le déjeuner au retour. Ensuite je pars vers le village pittoresque de Masuleh qui est également bondé de touristes pour y rester la nuit. Les iraniens installent géneralement leur tente sur des espaces verts voire sur le trottoir, cette fois j’opte pour un petit appartement.

La route vers Téhéran se fait par des voies rapides plus ou moins encombrées. Je me suis adapté au style de conduite local, on oublie les clignotants, les priorités et les marquages au sol.

La Tiger a toujours autant de succès, à chaque arrêt c’est séance photos. Alors que les turcs me demandaient toujours le prix de l’engin, les iraniens sont intéressés par sa cylindrée.

Premiers tours de roues en Iran

Le passage de frontière à Kapikoy s’est plutôt bien passé, avec un policier qui m’a littéralement pris par la main pour éviter toute la file d’attente des passeports. Par contre pour le carnet ca a été un peu plus long.

A mon arrivée dans la ville de Khoy, une fraterie d’afghans vivant en Iran m’ont aidé à trouver un hôtel, faire du change et obtenir une carte SIM (pour finir par me donner la leur car l’activation des nouvelles cartes pour les étrangers ne fonctionnait pas).

C’est sur la route que je commence à découvrir ce pays avec ses bons (le plein coute 1€) et moins bons aspects (les iraniens conduisent comme des inconscients au volant de leur armada de peugeot 405).

Les iraniens sont très accueillants et offrent volontiers leur aide voir plus a l’instar de cet automobiliste qui m’a tendu une bouteille d’eau par sa fenêtre alors que je mijotais dans les embouteillages de Tabriz.

La moto créée un petit attroupement à chaque fois que je me gare, et sur la route c’est signes de la main et coups de klaxon : beaucoup sont fascinés par les grosses cylindrées qui leurs sont interdites.

Turquie du sud-est

Je termine mon séjour en Cappadoce par une promenade à cheval et rencontre au camping un motard toulousain parti il y a deux mois pour un tour du monde. On espère se recroiser en Iran.

Grosse journée de route pour atteindre le Nemrut Dagi au coucher du soleil. J’arrive juste à temps et installe ma tente un peu plus bas ce qui me permet de voir aussi le site à l’aube le lendemain… Je poursuis vers le lac de Van. La présence policière est de plus en plus marquée avec de nombreux controles et des véhicules blindés postés au bord de la route. Mais seuls les arrivants de l’est sont arrêtés, je ne suis pas contrôlé. Sauf à un moment alors je m’étais arrêté sans le savoir devant un site militaire en construction. On discute en anglais et les militaires m’invitent à dejeuner avec eux. Arrivé a Tatvan je prends un hotel au hasard et je me retrouve dans une grande suite avec vue sur le lac et enfin du wi-fi !